Chère amie, cher ami, 

Rien n’arrête la science. 

Des déjections de dinosaures datant de plus de 200 millions d’années ont révélé… Comment les dinosaures de la période du Trias sont devenus maîtres du monde. 

Et aussi surprenant que celui puisse paraître, les résultats de cette étude vous concernent. 

Des excréments et les régurgitations fossilisés trouvés en Pologne ont fait l’objet d’une analyse approfondie, rapportée dans une étude de Nature. (1) 

Les découvertes réalisées par une équipe de chercheurs ont révélé que l’adaptation aux changements climatiques, et l’extinction d’autres espèces ont permis aux dinosaures de devenir les espèces dominantes de la période du Trias. (2)

Si les théories sur cette domination sont nombreuses, celle de la grande adaptation alimentaire des dinosaures est la plus vraisemblable.

L’analyse de leurs excréments fossilisés a permis de reconstruire des réseaux alimentaires entiers, et de savoir qui mangeait quoi à cette époque. 

Pour les passionnés d’histoire naturelle, voici quelques-unes des conclusions de l’étude : 

  • L’alimentation des dinosaures s’est enrichie au fil du temps ; 
  • Les dinosaures les plus imposants avec des habitudes alimentaires plus diversifiées se sont multipliés à la fin de la période du Trias (entre 237 et 201 millions d’années) ; 
  • En comparant les fossiles avec les données sur les végétaux de l’époque, les chercheurs ont conclu que la domination des dinosaures à cette époque sur leurs rivaux est liée à des facteurs de chance et à leur capacité d’adaptation.

En bref, les dinosaures sont devenus les maîtres de leur monde en s’adaptant aux variations climatiques (une augmentation drastique du taux d’humidité à cette époque) et à la consommation de nouveaux végétaux quand d’autres mammifères terrestres n’ont pas survécu.

L’adaptation les a sauvés

Aussi incongru que cela puisse paraître, nous pouvons tirer des leçons de cette découverte. 

Les changements de leur environnement ont mis, à travers les âges, les espèces à rude épreuve. 

Nous continuons de le constater aujourd’hui avec la disparition progressive d’une partie de la biodiversité depuis l’an 1500, par exemple.

En moins d’un millénaire, nous aurions perdu 30% de la biodiversité à l’échelle mondiale. (3)

Et que nous le voulions ou pas, nous faisons partie de cette biodiversité.

Les prédictions quant à l’avenir de l’espèce humaine ne sont pas des plus favorables.

En Europe et dans certains pays d’Asie, nous avons moins d’enfants, certaines zones du monde deviennent inhabitables, les ressources en nourriture et en eau baissent en qualité et seront amenées à baisser en quantité.

Que l’on jette la pierre aux avancées technologiques, aux industriels cupides qui détruisent l’environnement, à l’égoïsme des plus jeunes générations, à la récession économique… 

Nous pourrions écrire des livres entiers sur ces questions. Mais pas aujourd’hui, je tends la plume à d’autres pour ces sujets. 

J’aimerais aujourd’hui me concentrer sur notre capacité d’adaptation, sur le modèle des dinosaures de la période du Trias. 

Faisons les dinosaures, pas l’autruche

L’être humain est une espèce vieillissante. Nous faisons partie d’une “société argentée”, ou “grisonnante”. 

L’augmentation de la population mondiale est soutenue par le continent africain, sans lequel la population mondiale serait vouée à décliner dès 2050 selon les projections des démographes. (4) 

Sur les schémas ci-dessus, à gauche, vous voyez les projections démographiques mondiales et à droite, les mêmes projections sans l’Afrique. 

Le déclin démographique mondial est prévu avec 50 ans d’avance dans la deuxième projection, sans le continent africain.

Il n’empêche que dans le reste du monde, et particulièrement en Europe, le paysage démographique va changer. 

Selon la Commission européenne, la proportion des personnes de plus de 65 ans devrait passer de 21% à 32,5% en 2100 et l’âge médian de la population européenne devrait passer de 44 ans à 50 ans, ce qui annonce un vieillissement général de la société. (5)

L’espérance de vie devrait augmenter de 4,5 années d’ici 2050. À l’échelle mondiale, nous devrions passer d’une moyenne de 73,6 ans à 78,1 ans selon l’Institut américain des données de santé. (6)

Moins d’enfants, plus d’adultes et de seniors… Comment s’adapter à ce changement dans notre espèce ? 

Vous connaissez déjà ma réponse… 

En faisant les dinosaures ! Il faut s’adapter.

Vivre plus longtemps, mais à quel prix ?

A priori, vivre plus longtemps devrait être une bonne nouvelle pour tous. 

Dans les années 1980, un chercheur américain, le Dr James Fries, a affirmé que les progrès médicaux et les améliorations des conditions de vie permettraient de réduire les années vécues en mauvaise santé avant la mort. 

C’est ce qu’il a appelé la “compression de la morbidité”.

Fort malheureusement, le Dr Fries a eu tort. La réalité est tout autre.

Nous vivons plus longtemps, certes, mais en moins bonne santé. (7)

La thèse de “l’échec de la réussite”, telle que théorisée par un autre chercheur dans les années 1980 (l’épidémiologiste Ernest Gruenberg), l’a emporté.

Selon lui, les progrès scientifiques ont permis de prolonger la vie, mais ils ont conduit à une augmentation des maladies chroniques. 

Arthrite, diabète et obésité, cancers, démences, pertes de mémoire… Certaines de ces pathologies comme le diabète ont doublé entre 1980 et 2008.

Cholestérol en excès, hypertension, résistance à l’insuline, inflammations chroniques… sont des termes familiers pour de très nombreuses personnes de plus de 50 ans, et peut-être pour vous aussi. 

C’est une tendance mondiale que l’augmentation de l’espérance de vie n’a pas empêché, ou anticipé.

Alors, à quoi bon vivre plus longtemps, mais dans un corps plus malade ? 

Comme l’ont fait les dinosaures du Trias, il faut adapter notre alimentation et nos habitudes de façon générale pour prévenir ces épidémies de maladies chroniques.

Cela passe par des gestes simples : consommer moins de produits transformés issus des grandes surfaces, diminuer les sucres raffinés et le sel, faire plus d’exercice et surtout, donner un vrai sens à son existence. 

Santé ! 

Mélanie Sigali 

P.-S.: Et vous, comment faites-vous pour “bien vieillir” ? 

Vous pouvez laisser vos conseils ici, je suis certaine que de nombreuses personnes en bénéficieront. Pour moi, donner du sens à sa vie est essentiel… Quel qu’il soit ! 

_______

Sources : 

  1. https://www.nature.com/articles/d41586-024-03889-y
  2. La période du Trias est située entre 250 et 200 millions d’années, elle coïncide avec l’apparition des premiers mammifères.
  3. https://esajournals.onlinelibrary.wiley.com/share/6TFWGJ2CBGEIBXW2SF63?target=10.1002/fee.2536 
  4. https://www.healthdata.org/news-events/newsroom/news-releases/global-life-expectancy-increase-nearly-5-years-2050-despite 
  5. https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?
  6. https://www.healthdata.org/news-events/newsroom/news-releases/global-life-expectancy-increase-nearly-5-years-2050-despite  
  7. https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC3001754/ 
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Bonjour,
J’ai l’impression qu’on se répète souvent (mais c’est sans doute le nerf de la transmission) et je ne comprends pas qu’on se pose encore les mêmes questions. Alimentation équilibrée avec un minimum de produits transformés, jeûne régulier, absence de sur-poids, activité physique soutenue avec une part de musculation pour lutter contre la sarcopénie, douche froide pour activer son métabolisme, activité intellectuelle et relations sociales riches, pas de cigarette et de l’alcool avec parcimonie (un peu de vin rouge essentiellement)… Tout le monde me semble-t-il sait ce qu’il faut faire pour vieillir en meilleure santé possible.
Bien sûr, il y a le côté imprévisible de certaines maladies (génétique? facteur environnemental inconnu? malchance?) ou l’accident bête, mais là ce n’est plus de notre responsabilité et il est important de se comporter comme si nous ne devions jamais être victime d’un quelconque coup du sort.
A 75 ans j’ai la chance de me porter comme un charme en étant vigilant sur les points évoqués ci-dessus. Ce n’est pas une question de volonté, il suffit d’un peu de motivation. Courage à tous.