Chère amie, cher ami, 

Pendant 14 jours, j’ai porté ça sur le bras. 

Tout le monde me demandait “mais qu’est-ce que ce truc blanc sur ton bras ?”

Ce petit capteur de la taille d’une pièce de 50 centimes est un capteur autonome de glucose.

Quand je mangeais une banane, la courbe sur mon téléphone augmentait et indiquait qu’un taux plus élevé de glucose se trouvait dans mon sang. 

C’est dingue, vous pouvez observer comment votre organisme réagit à vos repas et vos activités physiques, en temps réel !

Du côté santé, avoir un capteur de glycémie vous permet de détecter des potentielles anomalies dans votre réaction à vos repas (avec certaines bornes en tête, je vous en parle plus loin dans ma lettre).

Comme un prédiabète, un diabète de type 2, un foie gras (NASH) qui peuvent être asymptomatiques.

Cette technologie est toute récente, elle date de 2017 !

Avant cette découverte, la seule façon de mesurer la glycémie était de se piquer le doigt.

Les diabétiques y sont bien habitués, mais à force, la peau de leur doigt s’épaissit et perd en sensibilité. 

C’est regrettable, surtout quand une alternative indolore (et plus complète) existe.

Comme vous le voyez sur la photo ci-dessus, le capteur de glycémie se place sur l’arrière du bas à l’aide d’un applicateur, comme vous le voyez sur la photo ci-dessus.

Il contient un fil de quelques millimètres qui pénètre votre épiderme. Ça ne fait pas mal !

Je le rappelle à toutes fins utiles, l’épiderme n’est pas vascularisé. Aucun vaisseau sanguin n’est touché par l’installation du capteur, alors vous ne saignez pas.

Une fois installé, il vous suffit de télécharger l’application correspondante sur votre téléphone et d’y associer votre capteur. Ce n’est pas compliqué et les notices expliquent tout en détail.

Vous pouvez observer votre taux de glycémie seul, sans passer par un laboratoire et sans vous piquer le doigt. 

Une prise d’autonomie majeure

L’autosurveillance glycémique est aussi récente, elle date des années 1990. 

Les diabétiques de type 1 la connaissent bien. 

Ce qu’ils connaissent moins aujourd’hui, ce sont ces capteurs autonomes.

Pour les diabétiques de type 1 et de type 2, le capteur de glycémie présente un avantage considérable : il enregistre les variations glycémiques le jour comme la nuit.

Ainsi, ils dressent un tableau très complet de vos réactions aux aliments que vous consommez toute la journée, et des variations nocturnes. 

C’est une véritable révolution dans le domaine de l’autosurveillance glycémique.

Devez-vous porter un capteur ?

Avant toute chose, je tiens à préciser que cette lettre ne fait la promotion d’aucun capteur autonome de glycémie, et ne sert aucune fin commerciale.

Reprenons. 

Les diabétiques de type 1 et de type 2 doivent surveiller les variations de leur taux de glucose sanguin. 

Je le disais, les diabétiques de type 1 y sont habitués. Ils doivent connaître leur glycémie pour déterminer la dose d’insuline à injecter plusieurs fois par jour.

S’ils ne le font pas déjà, les diabétiques de type 2 ont tout intérêt à garder un œil sur leur glycémie, surtout pour ceux qui sont traités à l’insuline (mais ils le savent déjà).

Et même si vous n’êtes pas diabétiques… Surveiller votre glycémie de temps à autre n’est pas une mauvaise idée.

Je ne suis pas la seule à le dire, l’hépatologue spécialiste du diabète Réginald Allouche, dont je vous parlais dans mes lettres précédentes, encourage tout le monde à utiliser un capteur de glycémie. 

Pourquoi ? 

• Cela permet de mettre en évidence un prédiabète ou un dysfonctionnement hormonal ; 
• Un capteur de glycémie vous permet de prendre une “photographie” de votre réaction aux aliments sur une courte durée ; 
• Ce faisant, vous pouvez observer chaque année, ou tous les 3 ans, vos changements métaboliques ; 
• Un capteur vous permet de réaliser des ajustements immédiats sur votre apport alimentaire et sur votre pratique sportive ;
• Vous pouvez gérer votre rapport aux sucres sans attendre des réglementations qui ne viendront sûrement jamais de la part des industriels.

Mieux vaut prévenir que guérir

Même si je ne suis pas diabétique, j’ai porté un capteur de glycémie pendant 14 jours. 

C’est le temps recommandé pour avoir une “photographie” fidèle de votre profil glycémique. 

Je vous donne un aperçu de la mienne. 

Tout est stable, à l’exception d’une hypoglycémie passagère à 9h du matin, qui ne s’est pas reproduite les jours d’après. 

Alors pour comprendre les données indiquées par votre capteur, il faut avoir en tête certains indicateurs : 

• Les glycémies à jeun doivent être entre 0,7 et 1,05 g/L ;
• Toute donnée inférieure à 0,7 g/L peut trahir une hypoglycémie ; 
• Les taux ne doivent pas dépasser 1,60 g/L après un repas (exceptionnellement, ils peuvent atteindre 1,8 à 2 g/L). 

Si votre taux est constamment dans la fourchette haute (ou basse), il faut consulter un spécialiste et effectuer des examens complémentaires. 

Voyez, c’est en cela que les capteurs sont très utiles : ils peuvent révéler une pathologie asymptomatique liée à la production d’insuline. 

Je vous le disais, un prédiabète, un diabète de type 2 ou un NASH peuvent être des maladies asymptomatiques aux premiers stades. 

Déceler des pathologies pareilles à temps peut faire une grande différence pour vous.

En France, certains capteurs sont remboursés par la Sécurité sociale pour les diabétiques de type 1 et pour les diabétiques de type 2 traités à l’insuline.

Pour les non-diabétiques, les capteurs sont en vente libre en pharmacie et coûtent entre 25€ et 50€. 

Je vous l’ai dit, je suis pour la prévention individualisée. 

Selon moi, cette technologie est cruciale pour prévenir un prédiabète ou d’autres pathologies, surtout si vous avez des antécédents familiaux (je vous en parlais dans une de mes lettres sur l’hérédité et le diabète) ! 

Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire, je lis tous vos commentaires avec une grande attention. 

Santé ! 

Mélanie Sigali